Fais comme l'oiseau
Byrd.
Avec un "y", pas comme dans Charlie Parker surnommé "bird"'.
Charlie Byrd, donc. Deux hommes en un, peut-être plus, et la plupart sous-estimés.
La bossa-nova est devenue un succès mondial, et même plus que ça, grâce à l'album enregistré par Stan Getz avec Astrud et Joao Gilberto, en 1963. Encore un signe de l'inégalités des cultures, qui ont besoin pour passeport d'un blanc américain pour percer. Mais si tout le monhde connait le Getz-Gilberto, ce qu'on sait moins, c'est qu'un autre jazzman a joué un rôle important dans la diffusion de la bossa. Et là, je parle de jazzman, pas de Pierre Barouh dont j'ai déjà parlé par ailleurs.
Charlie Byrd, guitariste sublime, a découvert le Brésil en 1961 très peu de temps après getz, et son premier album de bossa date de 1962, soit un tantinet plus tôt que le fameux getz-gilberto. D'ailleurs en 1963 ils enregistreront ensemble un album fameux chez Verve, jazz-samba, qui contribua au succès de cette musique.
Ce qui est frappant, c'est que contrairement à Getz qui a mélangé son style à la bossa, Byrd faisait deux musiques très différentes. Soit il faisait de la bossa, soit il faisait un blues très sobre et très pur, matiné de guitare espagnole. On m'a fait découvrir son Blues for night people, de 1957, je devais avoir 15 ans. Cette année là Byrd a enregistré ses premiers disques, 4 d'affilée! Ce Blues là, je ne l'ai pas entendu depuis des années mais les notes résonnent dans ma mémoire très clairement, je m'en souviens et cette musique reste très présente en moi malgré les années.
Je trouve les blues de Byrd cent coudées au-dessus de ce que j'ai entendu de lui en bossa. Il a un style, un univers à lui et un son, bon sang ce son, profond, grave, ah quel pied.
Longtemps il a été le seul guitariste de jazz que je daignais écouter, je n'en avais que pour les pianistes et les trompettistes (qui restent mes 2 instrumentistes préférés en jazz). J'avoue que même le Full house de Wes Montgomery, auquel je trouve toutes les qualités, ne pourrait me faire oublier un bon Charlie Byrd. Et moins encore Bireli Lagrene. Ce génie a un don et une malédiction : Bireli Lagrene joue Django Reinhardt comme Django et aussi bien que Django. Telle comparaison aurait pu paraître impie ou profanatoire il y a quelques années, mais Bireli, manouche basé près de Strasbourg, a fait l'unanimité et s'est imposé comme la réincarnation du maître. C'est si beau, si parfait, qu'on en oublierait presque ce handicap majeur : Lagrene devient quelconque lorsqu'il s'efforce d'avoir un style à lui. Alors que Byrd, lui, a posé d'emblée sa marque, un son, un style.
Et pourtant vous aurez le plus grand mal à trouver une biograzphie de ce monstre décédé en 1999 à l'âge de 74ans. Même trouver ses disques n'est pas toujours sans difficulté, malgré les rééditions menées par Riverside "original jazz classics".
Avec un "y", pas comme dans Charlie Parker surnommé "bird"'.
Charlie Byrd, donc. Deux hommes en un, peut-être plus, et la plupart sous-estimés.
La bossa-nova est devenue un succès mondial, et même plus que ça, grâce à l'album enregistré par Stan Getz avec Astrud et Joao Gilberto, en 1963. Encore un signe de l'inégalités des cultures, qui ont besoin pour passeport d'un blanc américain pour percer. Mais si tout le monhde connait le Getz-Gilberto, ce qu'on sait moins, c'est qu'un autre jazzman a joué un rôle important dans la diffusion de la bossa. Et là, je parle de jazzman, pas de Pierre Barouh dont j'ai déjà parlé par ailleurs.
Charlie Byrd, guitariste sublime, a découvert le Brésil en 1961 très peu de temps après getz, et son premier album de bossa date de 1962, soit un tantinet plus tôt que le fameux getz-gilberto. D'ailleurs en 1963 ils enregistreront ensemble un album fameux chez Verve, jazz-samba, qui contribua au succès de cette musique.
Ce qui est frappant, c'est que contrairement à Getz qui a mélangé son style à la bossa, Byrd faisait deux musiques très différentes. Soit il faisait de la bossa, soit il faisait un blues très sobre et très pur, matiné de guitare espagnole. On m'a fait découvrir son Blues for night people, de 1957, je devais avoir 15 ans. Cette année là Byrd a enregistré ses premiers disques, 4 d'affilée! Ce Blues là, je ne l'ai pas entendu depuis des années mais les notes résonnent dans ma mémoire très clairement, je m'en souviens et cette musique reste très présente en moi malgré les années.
Je trouve les blues de Byrd cent coudées au-dessus de ce que j'ai entendu de lui en bossa. Il a un style, un univers à lui et un son, bon sang ce son, profond, grave, ah quel pied.
Longtemps il a été le seul guitariste de jazz que je daignais écouter, je n'en avais que pour les pianistes et les trompettistes (qui restent mes 2 instrumentistes préférés en jazz). J'avoue que même le Full house de Wes Montgomery, auquel je trouve toutes les qualités, ne pourrait me faire oublier un bon Charlie Byrd. Et moins encore Bireli Lagrene. Ce génie a un don et une malédiction : Bireli Lagrene joue Django Reinhardt comme Django et aussi bien que Django. Telle comparaison aurait pu paraître impie ou profanatoire il y a quelques années, mais Bireli, manouche basé près de Strasbourg, a fait l'unanimité et s'est imposé comme la réincarnation du maître. C'est si beau, si parfait, qu'on en oublierait presque ce handicap majeur : Lagrene devient quelconque lorsqu'il s'efforce d'avoir un style à lui. Alors que Byrd, lui, a posé d'emblée sa marque, un son, un style.
Et pourtant vous aurez le plus grand mal à trouver une biograzphie de ce monstre décédé en 1999 à l'âge de 74ans. Même trouver ses disques n'est pas toujours sans difficulté, malgré les rééditions menées par Riverside "original jazz classics".