Trompettes de la renommée
Dans les maisons de campagne, on met parfois la main sur les vieilleries achetées par quelque tante du temps de sa jeunesse orageuse et enfumée (enfin, bon... qui sait). A côté du joyau Meddle de Pink Floyd, une autre galette au nom totalement inconnu. Mais bon, entre deux aprties de scrabble, j'avais bien le temps de poser le diamant.
Jericho Jones. Leur excellent album Junkies monkeys & donkeys, sorti en 1971, n'appartenait pas clairement aux genres de l'époque mais traversait à la fois le hard naissant et le psychédélique finissant. Comme un cousin de Love, Deep Purple et de Vanilla fudge... ceux qui woodstockent à leurs heures perdues verront ce que je veux dire. Aux uns Jericho emprunte les gros riffs de guitare puissants, que Free ou Aerosmith ne renieraient pas. Aux autres, les envolées, les chants en nappes aériennes, les choeurs légers préférant les aigus. On trouve aussi le groupe cité parmi les groupes progressifs de ces années.
Le son rappelle aussi un autre groupe de l'époque resté obscur pour le grand public, Hot tuna (le thon chaud, faut dire qu'avec un nom aussi minable ils mettaient pas la barre très haut). Ou le ZZ top des débuts, le meilleur.
Certains titres restent entièrement pop, voire carrément Beatles pour No school today, où le chant rappelle d'ailleurs carrément Mc Cartney. Pour les petites bibeloteries rajoutées par-dessus, pour l'anecdote certaines mesures évoquent I'll be there for you, le générique de Friends. Si, si, je vous jure :-)
Leurs meilleurs morceaux sont incontestablement ceux qui partent de ballades vaporeuses, comme le Mare tranquilitas d'ouverture et le What have we got to lose final. Enfin, final sur la version d'origine, la réédition comptant 5 titres additionnels (5 titres hard un peu standard qui enlèvent plus qu'ils n'ajoutent à ce disque, je trouve). J'aime particulièrement lorsque le choeur se lamente d'une même invocation "we only can offer what we have to give" (There is always a train). Les riffs d'ouverture de Man in the crowd ou de Freedom sont canon, les nappes vocales parfaites, les breaks secs à souhaits et claqués au bon moment. Bref, ce groupe avait des atouts et je suis surpris que seul un public réduit se souviennent de lui. Un public israëlien, pour être précis.
Car, que sont les Jericho Jones devenus? Ceux qui avaient commencé en 1968 sous le nom des Churchills, ont commencé en Israël. Suivant leur logique de lien entre les deux pays, ils ont pris le nom Jericho Jones en s'installant en Angleterre. Ils ont rapidement écourté leur nom en Jericho, et gravé un nouvel album, un 5 titres publié en 1972 par Red Bus comme son prédécesseur (et distribué par A&M, le label d'Herb Alpert). Si les noms des membres du groupe vous disent quelque chose, n'hésitez pas, je suis preneur d'infos. Et si vous lisez l'hébreu, vous trouverez peut-être des infos intéressantes ici, mais je ne garantis rien faute de rien y comprendre. Ou encore ici, toujours sans garantie de ma part.
En 2004, un dénommé Steve Charbonneau a sorti un album sous le nom Jericho Jones, Soil and seed. Je n'ai pas l'impression qu'il y aie le moindre rapport entre les deux groupes.
Jericho Jones. Leur excellent album Junkies monkeys & donkeys, sorti en 1971, n'appartenait pas clairement aux genres de l'époque mais traversait à la fois le hard naissant et le psychédélique finissant. Comme un cousin de Love, Deep Purple et de Vanilla fudge... ceux qui woodstockent à leurs heures perdues verront ce que je veux dire. Aux uns Jericho emprunte les gros riffs de guitare puissants, que Free ou Aerosmith ne renieraient pas. Aux autres, les envolées, les chants en nappes aériennes, les choeurs légers préférant les aigus. On trouve aussi le groupe cité parmi les groupes progressifs de ces années.
Le son rappelle aussi un autre groupe de l'époque resté obscur pour le grand public, Hot tuna (le thon chaud, faut dire qu'avec un nom aussi minable ils mettaient pas la barre très haut). Ou le ZZ top des débuts, le meilleur.
Certains titres restent entièrement pop, voire carrément Beatles pour No school today, où le chant rappelle d'ailleurs carrément Mc Cartney. Pour les petites bibeloteries rajoutées par-dessus, pour l'anecdote certaines mesures évoquent I'll be there for you, le générique de Friends. Si, si, je vous jure :-)
Leurs meilleurs morceaux sont incontestablement ceux qui partent de ballades vaporeuses, comme le Mare tranquilitas d'ouverture et le What have we got to lose final. Enfin, final sur la version d'origine, la réédition comptant 5 titres additionnels (5 titres hard un peu standard qui enlèvent plus qu'ils n'ajoutent à ce disque, je trouve). J'aime particulièrement lorsque le choeur se lamente d'une même invocation "we only can offer what we have to give" (There is always a train). Les riffs d'ouverture de Man in the crowd ou de Freedom sont canon, les nappes vocales parfaites, les breaks secs à souhaits et claqués au bon moment. Bref, ce groupe avait des atouts et je suis surpris que seul un public réduit se souviennent de lui. Un public israëlien, pour être précis.
Car, que sont les Jericho Jones devenus? Ceux qui avaient commencé en 1968 sous le nom des Churchills, ont commencé en Israël. Suivant leur logique de lien entre les deux pays, ils ont pris le nom Jericho Jones en s'installant en Angleterre. Ils ont rapidement écourté leur nom en Jericho, et gravé un nouvel album, un 5 titres publié en 1972 par Red Bus comme son prédécesseur (et distribué par A&M, le label d'Herb Alpert). Si les noms des membres du groupe vous disent quelque chose, n'hésitez pas, je suis preneur d'infos. Et si vous lisez l'hébreu, vous trouverez peut-être des infos intéressantes ici, mais je ne garantis rien faute de rien y comprendre. Ou encore ici, toujours sans garantie de ma part.
En 2004, un dénommé Steve Charbonneau a sorti un album sous le nom Jericho Jones, Soil and seed. Je n'ai pas l'impression qu'il y aie le moindre rapport entre les deux groupes.