the Killers

Publié le par arbobo

tuez les tueurs,
tuez les tous et finissez par les bourreaux, puis tirez-vous une balle.
Et tout ira mieux.
Et le monde sera évidemment plus juste, bon appétit bien sûr.

Petite sélection à écouter ici pendant votre lecture.

Déjà le procès de Nuremberg avait conduit plusieurs accusés à la peine capitale, pour crime de guerre et crime contre l'Humanité. On remet ça avec Saddam Hussein, une des pires ordures de la fin du 20e siècle et coupable de crime contre l'Humanité lui aussi. Condamné à mort, pendu devant les caméras le 30 décembre 2006. Ironie dégueulasse, c'est quand il s'agit de meurtriers de masse comme cette saloperie de Saddam que le refus de la peine de mort prend plus que jamais sens. Combien de personnes n'avez vous pas entendu dire qu'elles sont hostiles à la peine de mort "sauf..." (généralement, pour les meurtriers d'enfants). Basta, pas de chichis, on est pour ou contre, et je suis résolument contre. Il est en projet de saisir le Congrès pour inscrire dans la Constitution l'interdiction de la peine capitale, votée pour l'heure par une loi. Pourquoi pas.
Je parlais une fois de Strange fruit, brûlot de Billie Holliday contre les lynchages, mais les lynchages sont une pratique sans rapport avec la loi, une exécution capitale va bien plus loin dans le meurtre légal.

Elles sont nombreuses les chansons qui parlent de meurtrier, et ce dandy ambigu de Morrissey a même osé clore son magnifique premier album par cet appel encore plus facho que sa cible, Margaret on the guillotine. Pas de quoi être fier d'être un connard, même si c'est un des plus touchants songwriters de l'histoire de la pop.

Steve EarleUn des moyens de mobilisation utilisés pour soutenir une cause est le concert gratuit, comme Band aid contre la famine. En 2004, le concert organisé au Canada osait l'humour grinçant en faisant référence à la chaise électrique, le concert étant intitulé "unplugged" (avec notamment Daniel Lavoie).  Les initiatives locales ne mobilisent pas forcément les musiciens les plus connus, comme ici. Dans cet article sur un concert organisé au Tennessee, l'auteur revient sur l'impact de certaines chansons à des moments clefs de mobilisations citoyennes, et cite l'engagement contre la peine de mort d'une pointure cette fois, Emmylou Harris. Mais il mentionne aussi sur une chanson qui figure dans la bande son de
Dead man walking (La dernière marche), film-manifeste de Susan Sarandon et Tim Robbins. La chanson, Ellis unit one est de Steve Earle, qui l'a écrite pour le film, en 1995. C'est un thème récurrent chez ce chanteur engagé, qu'on retrouve sur une compilation dédiée à ce combat.

On a beaucoup parlé l'an dernier de Johnny Cash, dont un biopic, film biographique, est sorti avec une nuée de compilations (j'en ai acheté une, toujours pas fan pour autant). Connu pour avoir tenu à chanter dans une prison son fameux San Quentin, il était aussi un adversaire de la peine de mort. C'est ce qui l'a fait reprendre un morceau de Nick Cave, The mercy seat (les paroles sont ici).

L'actualité musicale rappelle celle, jamais disparue, de l'abolitionnisme. Curieusement, les ayant droit de George Brassens, libre penseur et anarchiste, ont refusé à Joey Starr sa version modifiée de gare au gorille. La chanson de Brassens s'en prenait à un juge qui venait de prononcer la peine de mort. Il en parle dans plusieurs textes, notamment en défendant un curé abolitionniste  (malgré qu'il en aie) dans La messe au pendu. Avant qu'il croie malin de faire semblant d'assumer son nouveau statut d'homme installé, Renaud pourfendait tout, notamment la peine de mort dans Les Charognards. Julien Clerc, le gentil chanteur pour mamans, n'est pas toujours si mou et a posé sa voix chevrotante sur L'assassin assassiné.
Même si le message n'est pas spécialement anti peine de mort, on peut également ajouter Le bal des Laze de Michel Polnareff, dont le "je serai pendu demain matin" me donne toujours une bonne taloche au moral.
Les chanteurs français ont parfois mis en musique des textes d'écrivains, Jean-Louis Aubert chantant Ils cassent le monde de Boris Vian, Etienne Daho mettant en musique Le condamné à mort de Jean Genet.

Pour ce qui est d'agir, vous pouvez soutenir ici la branche française de la coalition mondiale contre la peine de mort. Je sais, je commence l'année avec du lourd, mais de toute façon mes vacances sont finies, ça doit expliquer mon humeur...

Publié dans arbobo

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C
Effectivement. Mais j'ai fait court là, c'était pour Anna. Mais je peux y réfléchir un peu si vous voulez ;o)<br /> <br /> rat (mais non Arbobo, pas toi, c'est le bot)
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A
sans oublier "le prix de l'innocence",documentaire de la pus qu'excellente Myriam Elhadad
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A
Merci...
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C
Plein ! Mais disons genre <br /> - L'invraisemblable vérité, géant,<br /> - La dernière marche, que j'ai en vidéo depuis des années et que je n'arrive pas à voir, j'en suis tétanisé d'avance,<br /> - Jugé coupable, Eastwood moyen,<br /> - 12 hommes en colère, grandiose,<br /> - Le procès Paradine, du suspense, l'étalon du genre, bien que joué mollement par les acteurs, sauf Charles Laughton (La nuit du chasseur !!!) dans le rôle du juge excellent,<br /> - Trop jeune pour mourir, avec le beau Prad Bite,<br /> - Deux hommes dans la ville, coproduit et avec Delon et Gabin,contre la peine de mort, eh oui,<br /> - Le couloir de la mort, suspense et injustice, avec Martin Scheen (une super série B),<br /> - Monster que je n'ai pas vu mais dont j'avais suivi l'histoire,<br /> - La dernière danse, <br /> - Nous sommes tous des assassins, whaou !<br /> - A l'ombre de la haine, <br /> - La ligne verte, dont je n'ai lu que le livre,<br /> - Landru, celui de Chabrol bien sûr,<br /> - La dernière danse, <br /> - Le pull over rouge, <br /> - l'incroyable documentaire sur Odell Barnes, ce jeune noir accusé et condamné à mort à tort et qui a du attendre 10 ans pour être réhabilité et sauvé (made in USA je crois), <br /> <br /> etc. je sais pu moi.<br /> <br /> Et puis pas mal d'épisodes dans des séries télé américaines dont certains m'ont impressionnés.<br /> <br /> Il y a aussi un film anglais des années 80 sur une anglaise des années 50 qui fut la derni!ère condamnée à mort en GB, je ne me rappelle plus le titre mais ça me plut.
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A
Bof. Dans le genre mère tuée par des chasseurs, je préfère Babar.
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